Cela fait bien longtemps que je n'ai rien publié sur ce blog. Par manque de temps, mais aussi car ma vie a pris une route différente de cette pratique. Cependant, le blog a continué son chemin sans moi et je réponds toujours à vos différents mails / commentaires du mieux que je peux. Avec plusieurs milliers de curieux chaque mois qui passent lire mes articles, je me dis que conserver en ligne ces textes est nécessaire.
Dans les témoignages négatifs de Neurosens que j'ai reçu, beaucoup soulevaient le comportement de Neurosens face aux gens qui doutent / ne désire pas se lancer après la formation. Neurosens arrêteraient de répondre à leur messages, une fois qu'il ne semble plus y avoir d'intérêt financier pour eux.
J'ai donc décidé de me faire l'avocat du diable pour mettre à l'épreuve vos témoignages et me forger ma propre opinion....
Malheureusement, vous aviez raison.
Suite à cet article et aux commentaires que vous pouvez lire en dessous, Neurosens a, de façon unilatérale, décidé de me supprimer de leur groupe privé sur Facebook (où je suis depuis 2 ans et que je consultais régulièrement même si je publiais très peu).
Ils ont effectués la même action vis à vis de Jean-Loup, le webmaster de biofeedback.fr et neurofeedback-informations.fr quand celui-ci a commencé à émettre des critiques les concernant.
Comme vous le verrez dans les commentaires (je n'ai pas été contacté par un autre moyen) : ils préfèrent attaquer la personne plutôt que de discuter calmement des arguments soulevés dans mon article. Encore le même schéma qu'avec Jean-Loup....
Je le regrette, c'est un simple appel à témoin, mais c'est similaire aux retours que j'ai vis à vis d'eux : ils n'acceptent pas la critique, même constructive, ce qui est censé être la base de la science, et donc, du Neurofeedback.
Ne faites pas confiance aux témoignages, expérimentez et forgez-vous votre propre opinion.
Démarré début mars 2018, l'objectif principal était d'informer sur le sujet du Neurofeedback, notamment de déraciner ce fameux "NeurOptimal" qui se faisait passer pour ce qu'il n'était pas. Aujourd'hui, NeurOptimal a changé son fusil d'épaule (c'est un appareil de bien-être, pas un qui peut guérir) et les plus grands tenants de cette méthode pseudoscientifique, sont partis en direction de Cygnet, un autre appareil miracle. Après tous, ils sont "Experts en Neurofeedback" d'après leur site ! La désinformation sur Internet a encore de beaux jours devant elle.
Je ne ferai pas d'article sur Cygnet, je vous invite plutôt à voir la page de Jean-Loup qui en parle. Globalement, l'appareil provient de scientifiques qui ont suivis une voie différente de celle de la littérature scientifique. Il y a des éléments positifs par rapport à NeurOptimal, mais à un moment : pourquoi utiliser un appareil qui n'a pas fait l'objet de recherche poussée quand à côté, il y en a un autre appuyé de nombreuses études scientifiques ? La réponse tient probablement dans un manque d'argent (et donc de temps) des praticiens, ce qui est dommage mais révélateur du monde dans lequel nous vivons.
Que dire d'autre.... Mensia Koala. Sur LinkedIn, on peut voir que M. du Peloux (ex-Président Mensia) et L. Mayaud (ex-Responsable Scientifique Mensia) ont quitté le navire. D'après vos témoignages, la société a été racheté par Melomind, un casque anti-stress qui serait basé sur du neurofeedback. N'ayant pas creusé le sujet, je n'ai aucun avis sur celui-ci. Il a l'air développé en collaboration avec l'Institut du Cerveau et de la Moelle Épinière, donc il doit y avoir un peu de sérieux dans l'histoire (Melomind si tu me lis, je signe pour une interview à l'ICM).
Cependant, dans un message de Février 2016, l'ICM conseillait l'AFPN (une Association de promotion de NeurOptimal) pour du Neurofeedback, donc.... Je suppose qu'il faut se méfier de l'argument d’autorité et toujours vérifier les faits.
J'espère qu'ils continueront les travaux de Mensia, publieront l'étude clinique et continueront la recherche. Si Mensia Koala tenait ses promesses, ce serait un grand pas dans l'atténuation des symptômes TDA/H. Cependant, d'après mes sources, il faut s'attendre à des améliorations sur la composante inattention (un peu en retrait par rapport au méthylphénidate) et des améliorations moins marquées encore sur les composantes hyperactivité et impulsivité. Il y a eu également des soucis internes, qui ne sont pas du fait de Mensia. Bref, entre la science et le monde réel, c'est deux dimensions parfois difficile à marier.
Après, j'ai l'impression que c'est tout. Enfin, pas tout à fait.
Cela fait des mois que j'y pense : Jean-Loup m'ayant devancé (sur cette page et celle-ci) et les faits étant bien établis, nous allons pouvoir parler Neurosens, sérieusement.
Depuis de nombreux mois, je reçois des commentaires négatifs vis à vis de Neurosens. J'ai aussi ma propre opinion, quand je vois leur page Facebook, bon, de façon brute de décoffrage :
Ah non, le boulot est fini, vous voilà sur une parfaite page de pseudoscience qui fait plus de mal que de bien. Ben oui, publier des citations vide de sens tous les jours, c'est peut-être bien pour créer de l'engagement mais c'est surtout du temps en moins pour les trois projets phares de Neurosens :
J'adore les gens de Neurosens. Mais, je me dis, qu'après tout, tous les bons commerciaux qui sont là pour vous vendre un produit/formation sont très sympathiques. D'ailleurs, suite aux commentaires de Jean-Loup qui critiquait globalement la même chose que moi et a averti la BCIA, Neurosens a décidé de couper les ponts avec lui. On est où là ? En maternelle ? La critique étant la base de la science, j'ai du mal à accepter ce comportement puérile de Neurosens.
Vous pouvez également faire un tour sur leur page Youtube, qui se résume à : "Après 5j de formation, vous pratiquez demain le NFB avec vos clients/patients ?". Les gens sont-ils en position de jauger cela après 5j ?
Mais ce qui m'énerve le plus dans l'histoire, c'est que je reçois des dizaines de mails me demandant où se procurer "Pratique factuelle du Biofeedback et du Neurofeedback" (voir cet article) et la réponse que je donne ?
Ben, j'ai demandé à l'auteur de pouvoir l'imprimer et m'occuper des expéditions, mais Neurosens a eu l'exclusivité. C'est un sacré boulot, ça fait 10 MOIS que l'on attend cette distribution. 10 FUC**** MOIS ! Mais par contre, si vous voulez des citations feel-good, ils en publient tous les jours sur FB.
L'exemplaire que j'ai, c'est relié comme l'a été ma thèse. Je demandais gentiment à mon ancien labo d'utiliser leur relieuse, je faisais imprimer ça à mon imprimeur local (qui s'est occupé de ma thèse), et pour 12 balles, voilà, j'avais un bouquin à expédier pour 3€ par La Poste. Bon après, vu mon train de vie et celui de l'auteur, on vendait le tout 150€, histoire de faire 90% de marge et rendre jaloux Apple avec sa maigre marge de 38%.
Non sans déconner, il est où le bouquin depuis 10 mois ?
Et ça ne s'arrête pas là. Il est où l'examen ? En soit, on s'en fou de l'examen, mais le fait que Brendan de Neurosens soit certifié par la BCIA est un argument marketing. Et j'aimerai bien que des français soient aussi certifiés par la BCIA et se lance dans le business de la formation en Neurofeedback. Histoire d'ajouter de la concurrence au paysage, car la concurrence, elle pousse à offrir toujours le meilleur service.
L'AFBN étant également un organisme censé aider les praticiens à s'autonomiser, je me demande si l'objectif de Neurosens n'est pas de conserver ce statu quo, afin d'être les seuls à pouvoir fournir une offre et donc conserver leur business. Bon, pour cet aspect là, ce n'est pas nécessairement le rôle de Neurosens (entreprise) que de lancer un organisme à but non lucratif, mais vu que c'est un projet qu'ils ont démarré....
Donc, que Neurosens garde son business bien gardé. Soit. Cela ne me choque absolument pas. Mais ce n'est pas ce qu'ils m'ont dit, ni ce qu'ils diffusent. Faire du marketing, oui. Faire du marketing en utilisant le mensonge, comme je le dis à mon neveu de 6 ans :
Ce n'est pas bien du tout, tu sais.
Si possible, laissez un mot du genre "tu peux publier anonymement mon témoignage dans un article récapitulatif si tu veux" (oui, mettez le vouvoiement à la poubelle dans vos mails, hein, on est tous des humains égaux). Et en fonction de ce que vous m'enverrez, cela fera peut-être un article de synthèse sur cet institut de formation qui viendra en complément de cette page de Jean-Loup que je vous recommande chaudement si vous envisagez une formation chez Neurosens.
Qu'on soit clair : je ne doute pas de l’honnêteté de Neurosens, ni de la qualité de leur formation théorique. Ce qu'on reproche avec Jean-Loup, c'est l'imprécision de certaines informations scientifiques, un marketing à outrance et des pratiques assez proche des pseudosciences, ce qui n'aide pas le Neurofeedback à se faire une bonne image auprès du grand public.
Merci à tous les futurs participants !
J'ai été contacté par une neuropsychologue qui exerce le neurofeedback à Paris depuis 9 ans. Accueillant 50-100 personnes de tous âges par an, sur des problématiques variées (TDAH, anxiété, autres troubles de l'humeur, traumatismes psychiques, addictions, troubles psychosomatiques).
En 2010, les ressources francophones sur le Neurofeedback étant parcellaires, elle s'est formée avec des professionnels américains (Edward Jacobs et Richard Soutar) et via des ateliers (New Mind Center, Center for Brain, NeuroAcademy, Brain-Trainer...).
Son matériel de prédilection est le Nexus 10 de MindMedia, ce que je qualifierai de Rolls-Royce du Neurofeedback. C'est sortir le char de guerre pour écraser un moustique, mais ça fonctionne. Son avantage par rapport à d'autres systèmes moins coûteux tient dans l'ergonomie de l'appareil, tant pour le client que pour le praticien qui gagne du temps au quotidien.
Et comme elle le dit si bien :
La méthode [ndr: du Neurofeedback] n'est ni magique, ni carrée : les résultats dépendent de l'expérience du praticien -et celui-ci ne pourra pas faire l'économie d'un très grand investissement personnel, de patience et persévérance-.
Elle quitte la région l'année prochaine. Cette personne désire céder son cabinet, car elle a du monde et obtient de bons résultats. Si vous désirez ouvrir un cabinet sur Paris mais manquez de formation pratique, cela pourrait vous intéresser.
Actuellement, tout est possible et doit se négocier. L'objectif et peut-être l'idéal serait d'être dans une co-construction donnant/donnant pour les deux personnes. Je vous propose donc de réfléchir ce que vous pouvez apporter et ce qui vous pourriez recevoir et comment vous envisager ce partenariat et de m'envoyer tout cela par e-mail, que je ferai suivre. (oui, je vais faire office de première sélection, car j'ai l'habitude des mails/commentaires en carton...)
Je ne promet rien, notamment la gratuité de cette formation, en revanche, en fonction de vos idées qui seront, à ne pas en douter, excellentes, cela débouchera sur une sacré aventure !
N'hésitez pas à me contacter via mon formulaire de contact.
Oui, l'image de couverture n'a rien à voir avec l'article. Contrairement au ton de cet article, je reviens de 18 semaines de traversé du Japon. Et c'était chouette et je suis super joyeux. Mais, hein, retour à la réalité.
Je compte vraiment sur vous pour partager cet article et faire parler de lui. Je ne l'ai jamais demandé, mais cette fois-ci, c'est important que je touche le plus de monde pour avoir le maximum de retour sur Neurosens et fournir un retour le plus pertinent pour vous tous.
Merci encore à tous !
R.
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Adresse de l'article :
http://chaussenot.net/neurofeedback-appel-a-temoins-formation-pratique
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Toujours un plaisir de te lire. Enfin, question rapide pour toi : quelles expériences en neurofeedback, en psychologie, ou encore en affaires te permet de partager ton opinion si peu nuancé? Je serais curieux de savoir ce que tu as fait dans la vie qui de permet de te prononcer de manière aussi déclarative à ces sujets.
Si tu relis attentivement mon article, tu remarqueras que mon opinion est tout sauf si peu nuancée. En particulier, le cœur de ma critique concerne votre communication et ses méthodes employées, ne critiquant pas votre formation (je me cite : "je ne doute pas de l’honnêteté de Neurosens, ni de la qualité de leur formation théorique"). Mon expérience en neurofeedback, psychologie ou affaire, voir ce que je fais de ma vie me semble donc plus se rapprocher d'un argument ad hominem (https://fr.wikipedia.org/wiki/Argumentum_ad_hominem) pour attaquer directement ma personne, plutôt que le fond des arguments que j'avance. Il me semble d'ailleurs que la même pratique fut utilisée un temps quand Jean-Loup soulevait quelques critiques concernant la communication de Neurosens.
Mon expérience des réseaux sociaux, de la construction des fake news ou de mon implication dans divers réseaux de vulgarisateurs, zététiciens, FakeMed et autre m'a forgé une opinion sur les méthodes de communication, et étant sur mon blog, je la partage. Libre à chacun de la lire, y croire, ou aller chercher plus d'informations (les liens dans l'article sont là pour ça).
De plus, mon article n'a ainsi rien de déclaratif, pour la partie concernant Neurosens, je lance un appel un témoignage, ce qui me semble plus relever d'une démarche d'information, que d'une envie de nuire, précisant bien et je me cite : "Donc, moi ce que je vous propose, c'est d'utiliser mon formulaire de contact et de me narrer votre expérience avec Neurosens. Qu'elle soit bonne, neutre ou mauvaise. Racontez-moi et aidez-moi à élargir ma vision de cette entreprise.".
Actuellement, j'ai l'impression que tu passes donc à côté du cœur de mon article, préférant te sentir critiquer et te défendant de cela, or, ce n'est pas le cas.
J'appelle les gens à me donner leur expérience avec l'Institut Neurosens, et une fois tout ces éléments rassemblés et si je juge que cela est nécessaire, il est évident que j'irai vous présenter ces arguments pour en discuter.
Mais j'ai suffisamment de preuve et de témoignages contrastés sur Neurosens pour désirez vouloir en savoir plus : et c'est pourquoi j'utilise mon blog pour élargir opinion, qui est donc tout, sauf déclarative et peu nuancée.
Relis ton article. Par exemple : « les faits étant bien établis » et tu cites quelqu’un qui nous a coupé tout contact il y a plus que la moitié d’un an.
Ça m’étonne aussi que tu sembles savoir quels sont nos projets prioritaires. Dis-moi : c’est quand la dernière fois que tu as eu contact avec nous?
Tu parles de « fake news » et tu pointes les autres du doigt les autres, notamment nous, donc je ne permet de te relancer la balle.
Tu prétends être « neuropraticien » et tu parles d’offrir une formation pratique en neurofeedback. Peux tu me dire, concrètement, quelles expériences en neurofeedback que tu as qui te permettent de te positionner ainsi?
En effet, les faits sont établis : Jean-Loup et moi-même recevons des témoignages négatifs vis à vis de Neurosens, entreprise que j'ai toujours soutenue et vers qui j'ai redirigé de nombreux clients. C'est pourquoi je lance un appel un témoignage, afin de voir si je dois continuer à procéder ainsi.
Ensuite, je réitère ma proposition : merci de relire mon article. Je ne prétends pas offrir une formation pratique en Neurofeedback.
Tu n'as visiblement pas compris mon article, ou alors tu l'as lu trop rapidement et cela te fait déformer mes intentions.
Qu’est-ce que tu as fait dans le domaine du neurofeedback? Que ce soit en vue d’une formation, un article populaire ou même une opinion?
Mes articles et j'entends TOUS mes articles, sont relus et approuvés avant publication par :
- des praticiens en Neurofeedback, qui exercent autant en France qu'à l'étranger et
- des chercheurs, qui exercent autant en France qu'à l'étranger ;
Ainsi, indépendamment de mes connaissances, je sais que j'offre un contenu de qualité.
Et c'est ce qui importe, le contenu, pas les attaques ad hominem.