par Rémi Chaussenot
le 09 janvier 2019

Dans la vie, vous avez deux façons de voir les choses : soit négativement, soit positivement.

Et personnellement, je suis plutôt un mec positif :

  • Prenez une éruption volcanique : certes, elle va tuer tous les habitants du village, mais les scories déposés lors de l'éruption feront que la terre sera plus fertile par la suite.
  • Prenez une extinction de masse : certes, de nombreuses espèces vont disparaître, mais les niches biologiques libérées vont permettre le développement de nouvelles espèces.
  • Prenez l'Humain : certes, il détruit son environnement, mais la Terre ne va pas arrêter de tourner et survivra à l'Humain.

Toujours rester positif, accepter que la catastrophe est inévitable mais qu'à long terme, elle apportera des bonnes choses1.


Et c'est la moralité de ce blog. Suite à mes déboires avec les pro-NeurOptimal, une série étrange d'évènements s'est produite....

  • 28 novembre 2018 : je suis contacté par Mark Schwartz, qui voudrait partager mon article "NeurOptimal avoue enfin ne pas être du Neurofeedback" dans le groupe "Neurofeedback Exchange".
  • 29 novembre 2018 : Bruno Warnotte commente sur le partage de Mark et le nom me disant quelque chose, je consulte son profil et vois qu'il a terminé la traduction du livre Evidence-Based, donc je contacte l'AAPB -l'Association de psychophysiologie appliquée et de Biofeedback- pour prendre des nouvelles.
  • 3 décembre 2018 : Bruno me demande mon adresse.
  • Quelques jours plus tard : un colis arrive contenant le livre "Pratique factuelle du Biofeedback et du Neurofeedback".

Là, je sais ce que vous vous dites. Synchronicité ? Karma ? Loi de l'attraction ? Intervention divine (celle que vous préférez en fonction de votre religion, on est tolérant ici) ? Une telle série d'évènement n'est pas possible en si peu de temps !

L'interprétation ésotérique est tentante, mais bon. Personnellement, je pense que c'est la résultante d'un bête réseautage sur Internet.... Après presque un an à tenir ce blog et étant le seul sur le créneau de l'information sceptique en neurofeedback avec Jean-Loup, voilà... 

(M'enfin, soyons honnêtes, je trouve que le mot Synchronicité a une belle sonorité. Donc je devais trouver un moyen de le placer sur ce blog, voilà qui est fait -c'est aussi une chouette chanson-).


Déclaration des conflits d'intérêts

C'est le moment d'être transparent : j'ai donc reçu ce livre gratuitement de la part de son auteur. Ni l'AAPB, ni l'auteur ne m'ont demandé d'en faire la promotion. J'ai volontairement eu l'envie d'en parler et j'ai demandé les autorisations pour vous citer des extraits du livre.

A titre personnel, je voulais offrir l'ouvrage à un lecteur, mais comme Bruno me l'a gentiment dédicacé, en fait, je vais le garder.... #GroupieScientifique


Qu'est-ce que le livre Pratique factuelle du Biofeedback et du Neurofeedback ?

C'est avant tout, la traduction française de l'ouvrage de l'AAPB "Evidence-Based Practice in Biofeedback & Neurofeedback" qui en est à sa troisième version.

Evidence-Based Practice in Biofeedback and Neurofeedback (3e éd.) constitue la revue la plus complète de la recherche à la disposition des cliniciens dans le domaine du neurofeedback et du biofeedback. La diversité des sujets permettra d'élargir les connaissances des cliniciens. Il s'agit là d'une ressource vitale pour valider l'utilisation de ces modalités. L'aspect le plus important de cette revue est peut-être le classement des études pour chaque trouble en fonction de la qualité méthodologique de la recherche. Je recommande ce livre, non seulement à tous les cliniciens, mais aussi à tous les chercheurs intéressés à faire de la recherche sur le biofeedback et le neurofeedback. Il permettra aux chercheurs d'explorer l'étendue de la recherche effectuée jusqu'à présent et ouvrira la porte à de nouvelles idées qui pourront être étudiées dans l'avenir.

Et pour faire une revue d'une technique aussi vaste que le biofeedback : il ne peut pas y avoir un seul auteur. A vrai dire, il y a 55 auteurs, chacun ayant participé à un ou plusieurs chapitres de l'ouvrage.

Ce que j'apprécie, c'est qu'à chaque début de chapitre est précisée la fonction de chaque personne et leur laboratoire d'attachement (Ph. D. est l'abréviation de Philosophiæ doctor, littéralement « docteur en philosophie », l'intitulé le plus courant d'un diplôme de doctorat... même si la discipline n'est pas la philosophie2).


Le chapitre consacré au TDAH
Le chapitre consacré au TDAH

On n'est donc pas face à des inconnus, au mieux, ce sont des chercheurs qui sont listés sur Pubmed et au pire, ben, ce sont des chercheurs qui sont listés dans Pubmed3.

Et durant 40 chapitres de revue scientifique, 44 pages de bibliographie (pour aller lire les publications originales) et 4 chapitres d'introduction, cette synthèse complète de 216 pages, fait le bilan de l'état des connaissances dans le domaine du biofeedback. Pensez à mon article "Trouver, accéder, lire, traduire et comprendre la science", si vous voulez lire certaines publications qui se trouvent derrière un paywall.


A propos de la bibliographie

Une bibliographie est l'élément central de toute publication scientifique, que ce soit une étude expérimentale, une thèse de doctorat ou un livre, comme ici.

Elle permet à tout chercheur de vérifier les allégations de l'auteur, voir éventuellement "d'aller plus loin", en lisant les publications citées.


Souvent, une référence bibliographique prend cette forme (il peut y avoir des variations, mais les informations données restent les mêmes) :

Chaussenot R, Edeline JM, Le Bec B, El Massioui N, Laroche S, Vaillend C. (2015) Cognitive dysfunction in the dystrophin-deficient mouse model of Duchenne muscular dystrophy: A reappraisal from sensory to executive processes. Neurobiology of Learning and Memory, 124, 111-122.

Soit, dans le détail :

  • la liste des auteurs : en général, le premier nom est l'expérimentateur principal (ici, un doctorant) et le dernier, le directeur du projet (ici, le directeur de doctorat). Au milieu, ce sont d'autres expérimentateurs ayant collaborés à l'étude ;
  • l'année : ici, l'article a été publié en 2015 ;
  • le titre : ben... le titre de l'article ;
  • le journal : dans l'exemple et en italique est précisé le journal qui a accepté l'article ;
  • le volume : dans l'exemple et en gras (ici, 124) est précisé le volume (tome) du journal où l'article est publié ;
  • les numéros de pages : enfin, 111-122 fait référence aux numéros de pages de l'article dans le volume. Cela permet de voir, par exemple, que l'article fait 11 pages.


Que faire de ces informations ?

  • Connaître les auteurs et leur rôle permet de suivre les publications d'une équipe particulière. Typiquement, le monde scientifique est ultra-précis et ultra-spécialisé, donc c'est un petit monde. Et si des gens travaillent sur des sujets proches, en général, ils vont suivre leurs publications respectives. Cela permet aussi de suivre l'évolution de la science. Au cours de ma thèse, je suis tombé amoureux des publications d'Hinton. Entre 2000 et 2008, plusieurs de leurs études viennent se contredire et préciser un sujet spécifique. Donc j'ai cherché toutes les publis d'Hinton pour voir comment cette auteure avait évolué dans sa pensée -sur un sujet proche de mon sujet de thèse-.
  • Connaître l'année permet de situer l'ancienneté d'une étude et de la resituer dans son contexte scientifique.
  • Bon, le titre, c'est évident : en science, on table sur des titres longs qui permettent rapidement aux collègues de voir si le papier peut les intéresser. On est pour la connaissance, pas le putaclic.
  • Le journal permet de voir si c'est un bon journal (impact factor) ou si c'est un journal que l'on a l'habitude de lire, etc...
  • Le volume et les numéros de pages, à mon avis, ce sont surtout une relique pré-Internet, où les revues n'existaient qu'au format papier. Cela permettait de retrouver très vite un article dans les immenses bibliothèques de revues scientifiques que peut posséder un labo / la bibliothèque de la faculté.


La référence bibliographique est la carte d'identité d'une production scientifique

Mais surtout, avec cette référence, on peut retrouver la publication originale. Sur Pubmed, sur Google Scholar, sur le site du journal. Si l'article est introuvable, cela signifie soit que la référence est incorrecte (donc le propos de l'auteur est caduque), soit que l'article original s'est vu rétracté / retiré (par exemple, pour fraude) donc ici aussi, le propos de l'auteur devient caduque.


Donc 44 pages de bibliographie...

.... cela fait beaucoup d'articles scientifiques cités ! J'en compte en gros 18 par pages, soit presque 800 études citées et discutées dans ce livre. Ce n'est pas anecdotique, c'est un gros travail de synthèse de la part des auteurs et c'est pourquoi, ils sont aussi nombreux.



A qui s'adresse cet ouvrage ?

Je pense que ce livre n'est qu'à destination des professionnels. Il offre de très bonnes bases de travail pour la clinique et les clefs pour effectuer d'avantage de recherche en laboratoire

La magie n
La magie n'existe pas, nop.

Pour le grand public, je vous renvoie vers la troisième figure de mon article "La communication NeurOptimal débunkée", où Neurosens a synthétisé le niveau de preuve du neurofeedback pour chaque pathologie. En fait, ils ont "simplement" repris la nomenclature de ce livre sur une unique diapositive.

Malgré tout, les quatre premiers chapitres du livre sont assez généralistes et c'est surtout eux qui vont m'intéresser ici.

Au cours de ces articles, qui ne sont que de la vulgarisation, j'essaie de vous montrer que le neurofeedback est la résultante d'une intense recherche scientifique, que son mode d'action et ses critères d'utilisations sont précis. Le neurofeedback n'est pas une technique miracle et parfois, d'autres techniques sont plus judicieuses.

Par exemple, si un chapitre "Douleur chronique" existe, laissant à penser que le biofeedback a un effet sur celle-ci, le chapitre commence par distinguer 16 types de douleur chronique, où le biofeedback est efficace à non étudié. Dans ce cas, les études sur le neurofeedback sont lacunaires et la plupart des preuves que nous possédons se basent sur du biofeedback. 

Il est donc important de ne pas vouloir à tout prix voir du neurofeedback comme la solution à tout, comme je le constate que trop souvent dans les groupes de neurofeedback sur Facebook ou dans la communication de certains instituts sur les réseaux sociaux. Mais c'est un point que je me réserve pour un prochain article.


Revenons aux bases : définition du biofeedback

Comme je vous le disais, les premiers chapitres sont très intéressants pour le grand public, notamment car ils posent les bases de la discipline. D'après l'AAPB, l'ISNR -Société internationale pour le Neurofeedback et la Recherche- et la BCIA -Alliance Internationale de Certification en Biofeedback-, "le biofeedback est un processus qui permet à une personne d'apprendre à moduler les fonctions de son organisme afin d'améliorer sa santé et ses performances" (Schwartz, 2010). Et donc, le neurofeedback est un type particulier de biofeedback appliqué au cerveau.

Plus simplement : s'il n'y pas d'apprentissage conscient, ce n'est pas du biofeedback. Point, c'est tout. Avec cela, vous avez déjà une bonne clef pour différencier les solutions qui se prétendent être du biofeedback, de celles qui ne le sont pas.

La suite de la définition est tout aussi intéressante :

Des appareils précis mesurent les fonctions physiologiques, comme les ondes cérébrales, le fonctionnement du coeur, la respiration l'activité musculaire et la température cutanée.

Quel impact pour vous ? Sans publication scientifique testant la précision de l'appareil de mesure utilisé, il est impossible de savoir si la mesure du signal biologique est correcte. Cela signifie, par exemple, avoir un retour de l'impédance des électrodes en neurofeedback, à minima. Cela permet encore une fois de raffiner la qualité de l'équipement choisi. Et c'est pour cela que je parlais, dans mes précédents articles, en bien de Muse, Versus ou Koala : ces appareils ont prouvé qu'ils captaient convenablement le signal biologique. C'est la base.

Enfin, la définition conclue :

Le fait de rendre ces informations perceptibles, souvent en combinaison avec des modifications émotionnelles et comportementales ainsi que des modifications dans la manière de penser, favorise la survenue des changements physiologiques souhaités. Avec le temps, ces changements peuvent subsister sans avoir recours à un appareil.

La première partie fait référence à la nécessité d'un encadrement lors des séances, tandis que la seconde et dernière phrase, fait référence à l'apprentissage qui sera durable, si il est bien fait.

C'est là où je reste circonspect sur la solution Koala : sans praticien, rien ne dit que la machine fonctionne (c'est pour cela que j'attends leur étude scientifique avant de me prononcer). Aussi précise et bien conçue soit-elle. De plus, j'ai discuté avec un praticien qui a dédié sa vie au neurofeedback -interview qui fera l'objet de mon futur article- et il soulève un point important du neurofeedback à domicile : dans le cas de Koala, cela place le parent dans une position de thérapeute, alors même qu'il n'est pas formé à cela !

Enfin, cette définition rappelle bien que "le biofeedback vise à acquérir des techniques d'autorégulation et de les mettre en pratique lors des activités de la vie quotidienne, en dehors de la clinique". Donc, si quelqu'un vous dit encore que le bio/neurofeedback n'est pas durable, donnez-lui ce conseil de ma part :


Le bon côté d'Internet
Le bon côté d'Internet


Pour tout vous dire, on est ici à la page "i" du livre (son second paragraphe, exactement), dans l'Avant-propos. Donc, je n'ai même pas commencé le bouquin que mon petit coeur bat la chamade devant tant de précision en si peu de mots. C'est beau les émotions humaines.


Le biofeedback : une thérapie naturelle, holistique, où le patient est acteur de sa santé

En 2019, je suis effaré, voir complètement apeuré par la tendance du grand public à adhérer à des pseudosciences ou à des théories bullshit4. Et à douter de la méthode scientifique, alors qu'elle a permis l'émergence de la société moderne.

Appel à la Nature
Ce blog fait aussi dans la poésie, oui. (L'appel à la Nature est un biais argumentatif bien connu qui est bullshit)

Alors, j'aimerai moi aussi prendre part à ce débat.

Vous aimez :

  • les produits bio ;
  • les techniques naturelles ;
  • les techniques holistiques ;
  • les techniques où le patient est acteur de son propre changement...

J'ail LA solution pour vous !

Alors non, ce n'est pas le label bio (qui est bullshit), ni la naturopathie (qui est bullshit), ni même la sophrologie (qui est aussi bullshit), c'est..... ben, le biofeedback. Rappelez-vous, je parle de biofeedback sur mon blog.

Les atouts du biofeedback sont nombreux :

  • il est garanti 100% bio car vous n'ingérez aucune substance active (un peu comme l'homéopathie, huh) ;
  • il est aussi complètement naturel, car l'air que vous allez respirer pendant la séance n'est pas pollué par des pesticides et c'est tout ce que vous allez ingérer (sur la pollution liée aux solvants présents dans les peintures d'intérieures, je ne m'engagerai pas, cela dit) ;
  • il est également holistique en mettant l'accent sur l'influence réciproque du corps sur l'esprit et la capacité du corps à se rétablir par lui-même ;
  • il est avant tout basé sur l'apprentissage, donc votre propre action sur vous même.

Alors voilà, le biofeedback, c'est bon pour la santé et EN PLUS, c'est validé par la méthode scientifique !


Quelques conseils aux praticiens en biofeedback

Le premier chapitre va s'intéresser à la façon de mettre en place le biofeedback, en explicitant :

  • ses modalités ;
  • l'importance de la relation client / patient comme facteur de succès de la thérapie ;
  • les objectifs des apprentissages et la mise en pratique.

Ces quelques pages, que tout praticien connait inconsciemment, reprennent cependant bien le coeur de la pratique et l'importance des éléments mis en jeu dans le biofeedback.

Cet article n'ayant pas vocation à copier / coller le bouquin (je n'en ai pas l'autorisation, hein), je ne peux que vous donner des éléments qui répondront à la question : cet ouvrage vaut-il le coup ?

Nécessairement, oui, sinon je ne passerai pas des jours à bosser cet article, haha.


Explication des niveaux d'efficacité

Le chapitre 2 revient en détails sur la nomenclature des niveaux d'efficacité établies par l'AAPB et l'ISNR.

Nous avons donc :

  • Niveau 1 : Non fondé sur des données probantes. Signe d'un manque de recherche sur le sujet.
  • Niveau 2 : Possiblement efficace. Les études manquent d'un groupe témoin, donc, disons que c'est indicatif...
  • Niveau 3 : Probablement efficace. On commence à entrer dans du sérieux, mais les biais méthodologiques des études ne permettent pas d'être certain.
  • Niveau 4 : Efficace. La description dit tout.
  • Niveau 5 : Efficace et spécifique. Là, on coche toutes les cases de la méthodologie scientifique, avec de la comparaison au placebo, aux médicaments, des statistiques de qualité bref... c'est tout bon.

Pour les plus curieux, vous avez la liste détaillée sur le site de l'AAPB (en anglais).

Il faut bien garder en tête que ce classement est temporaire. Si de nouvelles preuves viennent confirmer ou infirmer l'efficacité du biofeedback sur certaines pathologies, le niveau d'efficacité sera mis à jour.

La science, c'est l'art de prouver que l'on a tort. Donc les nouvelles preuves peuvent remettre en cause des études précédentes. C'est le jeu. Et là où il faut rester humble.


D'autres recommandations aux praticiens

Les chapitre 3 et 4 reviennent en détails sur les rôles de la BCIA et les normes professionnelles et règles déontologiques relatives à la pratique du biofeedback.

Encore une fois, cela intéressera les praticiens, plus que le grand public. 

En gros, le document rappelle :

  • les responsabilités du praticien : application de normes rigoureuses, on ne fait pas de la pseudoscience ;
  • la limite de ses compétences : bien se connaître et connaître le biofeedback permet de conseiller au mieux le patient ;
  • les normes de déontologie : on ne facture pas de la pseudoscience sur le dos du biofeedback, on déclare nos conflits d'intérêt et autres.... trop souvent oublié par des personnes peu scrupuleuses ;
  • ... et tout un tas d'autres choses, achetez le bouquin, en fait, il est génial vraiment (et je n'ai même pas été payé pour dire ça ! ).


Table des matières du livre
Table des matières du livre

Le coeur du livre : les preuves factuelles du biofeedback en science

Arrivé au chapitre 5, on entre dans le vif du sujet avec la céphalée adulte qui est classé en niveau 4 (donc, efficace).

En fonction de la complexité de la pathologie et du nombre d'études, les chapitres vont varier en taille. Ce que je peux vous dire, c'est qu'il y a 39 chapitres (pour autant de pathologies) traités en 154 pages. Donc, en moyenne, chaque chapitre fait 4 pages.

C'est concis, toutes les sources sont citées dans une partie Références et vous aurez très vite une bonne idée de l'état de la recherche en biofeedback en 2016.

Oui, en 2016, le livre a déjà 3 ans. Mais il n'est pas périmé pour autant


Alors, qu'on soit cependant bien clair : ce n'est pas un livre de recette. Vous n'allez pas avoir un guide du placement des électrodes pour chaque pathologie ou des conseils miracles pour votre pratique. On parle science, ici, pas magie.

Encore une fois, le bio/neurofeedback, c'est se baser sur une technique d'imagerie (en général, l'EEG dans le cas du neurofeedback) pour comprendre la source de la dysrégulation du cerveau en fonction du profil clinique. Et ce livre va vous présenter (et lister en Références) les études qui ont suivis cette démarche : libre ensuite à vous d'allez les lire, pour voir les protocoles utilisés et les appliquer dans votre cabinet.

Des références sont également faites à propos de sujets que j'ai abordé avec Thomas dans mon précédent article, notamment sur le Z-Score ou les Potentiels Corticaux Lents (SCP, Slow Cortical Potential).

Voyez cela comme en dictionnaire, qui va vous donner la définition (efficacité) du biofeedback sur chaque pathologie, mais uniquement avec des références vers l'application pratique (les articles scientifiques cités). Ou comme une boussole qui va vous indiquer la direction du Japon, mais il faudra toujours bouger son cul et prendre un avion pour s'y rentre et profiter du Torii Itsukushima-jinja.


Conclusion et achat du livre

Actuellement, je ne peux pas vous donner de lien pour acheter le livre. Il n'est pas encore distribué en France. Je suis en relation avec Bruno Warnotte, son auteur, pour être au courant dès que c'est le cas. Donc, ce que je peux vous conseiller, c'est de m'écrire via mon formulaire de contact si vous êtes intéressés. Je tiendrai une liste et je vous recontacterai tous dès que j'ai des informations.

C'est aussi une démarche qui peut permettre à Bruno de connaître la demande et donc de voir au plus juste les quantités, permettant d'économiser (impression en quantité et peu de pertes), bref, c'est gentil de se manifester en avance !


R.



1 Et n'allez pas me dire en commentaire que j'ai une étrange notion de la positivité... ;-)

2 Visiblement, d'après Wikipedia, ce n'est pas la même chose que l'intitulé d'un doctorat de troisième cycle français, alors que.... on l'utilise tous ainsi.

3 Je n'ai vérifié que 20 noms au hasard sur Pubmed, et comme c'était toujours positif, j'ai fait mon flemmard...

4 Cette interview d'un pro-homéopathie par Mr Sam est révélatrice de la vacuité de la pensée critique de cette personne qui a tous les conflits d'intérêts du monde avec l'homéopathie contrairement à ce qu'elle dit.... 



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